Lords Of Redemption
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 Une rencontre impromptue

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2 participants
AuteurMessage
Sabbara
Présenté aux Seigneurs
Sabbara


Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 06/11/2007

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MessageSujet: Une rencontre impromptue   Une rencontre impromptue Icon_minitimeMar 6 Nov 2007 - 20:02

En cette chaude nuit d'été, les allées du vieux port de Nedmor étaient bondées de passants. Les rires fusaient en tous sens. Un petit groupe de musiciens entrainait des couples de danseurs dans des gigues endiablées. Les commerçants souriaient presque lubriquement en pensant à leur chiffre d'affaires. Des jeunes filles de bonne famille outrageusement maquillées et fleurant bon la naïveté écoutaient attentivement les récits épiques que de jeunes aventuriers imbibés d'alcool leur contaient, sans oublier d’évoquer tous les détails morbides. Régulièrement, on pouvait entendre un "Vive le Roy" ou un "Vive Galoregor", systématiquement repris par la foule, à l'unisson. La seule personne qui n'avait manifestement pas la tête à la fête était le guerrier aux couleurs de Kaldrass à moitié mort, enfermé dans l'étroite cage de fer rouillé qui était suspendue à la potence, au centre de la place principale.

A quelques rues de là, l'ambiance était moins festive. Les petites ruelles sombres et mal éclairées de Nedmor, en ces temps de guerre, étaient régulièrement le théâtre de brillantes démonstrations de la grandeur d'âme humaine. Sabbara aimait passer une partie de la nuit sur les toits de ce quartier pour assister à l’une ou l’autre de ces représentations. Cette nuit, elle n’avait pas été déçue. Deux pauvres hères affamés s’étaient entretués pour s’approprier le cadavre d’un chat. Le tenancier d’une auberge des bas-fonds s’était subitement retrouvé délesté d’une maigre bourse par un gamin débrouillard. Il avait néanmoins réussi à retrouver le malfaiteur puis s’était fait justice lui même. Une jeune fille était sortie de chez elle au mauvais moment et s’était aussitôt retrouvée intimement agressée par un groupe de vaillants jeunes gens qui passaient par là. Alerté par ses cris, un garde royal était alors intervenu pour faire fuir les contrevenants et profiter de la place laissée libre.

Ces expéditions nocturnes amusaient beaucoup Sabbara, sans qu’elle sache vraiment pourquoi, au fond. Depuis qu’elle avait dépassé le stade humain, au siècle dernier, les seules vraies pulsions qui lui restaient étaient d’ordre… gastronomique. Dictées par l’instinct de survie. Les humains ne représentaient plus à ses yeux qu’un gigantesque garde-manger. Mais aussi une inépuisable source de distraction. Le fait de les observer lui permettait peut-être de mieux apprécier sa renaissance, son évolution, malgré les mauvais souvenirs que le franchissement de cette étape avait gravés au fer rouge dans sa mémoire. En effet, la mort en elle-même n’avait pas été particulièrement pénible. En revanche, l’accession à sa nouvelle vie s’était révélée incroyablement douloureuse...

Chassant ces pensées de son esprit, Sabbara sauta de son toit sur le sol et se mit rapidement en route. Personne ne fit attention à la silhouette sombre et élancée, apparemment humaine, qui traversa furtivement le vieux port avant de sortir de la ville. Sabbara stoppa sa course au cœur de la forêt de Rommor, près d’un petit lac, au pied du plus haut chêne. Elle aimait venir y contempler son reflet les soirs sans lune, pâle et surnaturelle beauté vêtue de noir au milieu du ciel étoilé. Elle avait parfois du mal à se reconnaitre dans l’image que l’eau lui renvoyait. Des reflets bleutés couraient sur ses longs cheveux noirs de jais, autrefois auburn. Ses yeux noirs, devenus sensibles à toute source de lumière, étaient toujours rouges d’irritation. Deux crocs disgracieux garnissaient maintenant sa fine bouche. De fait, son nez était l’unique partie de son visage qui n’avait pas été altérée par son évolution. C’était pourtant celle qu’elle aimait le moins chez elle, avant.

Sabbara ne parlait plus à personne. C’était sans doute pour cette raison qu’elle ne pouvait s’empêcher d’adresser la parole à son reflet à chacune de ses visites, sachant pertinemment que celui-ci ne daignerait jamais lui répondre. Elle lui racontait souvent des anecdotes de son ancienne vie, du temps où le grand-père de Mandural régnait sur Alidhan. C’était une époque où elle, jeune fille de bonne famille, aimait son pays plus que tout, et aurait tout abandonné pour lui. D’ailleurs, ne lui avait-elle pas abandonné son âme, pour être finalement trahie par les siens ? Mais elle savait pertinemment que pleurer le passé était futile. Ce temps était révolu depuis bien longtemps, laissant place à de nouveaux acteurs. De nouvelles mentalités. De nouvelles guerres. S’impliquer dans le « présent » alors qu’il se changeait si rapidement en « passé » n’avait plus d’intérêt aux yeux de Sabbara. Seul le décor n’avait pas trop changé. Heureusement. Nedmor, sa ville natale, était le seul endroit où elle se sentait encore un peu chez elle. Elle se contentait donc de se souvenir. De manger. D’observer. Et de rire des hommes.

Des bruits de pas qui se rapprochaient la sortirent de sa rêverie. Préférant éviter les mauvaises rencontres, elle se hissa avec une grâce féline dans les branches basses du chêne sous lequel elle se tenait, puis s’aplatit sur l’une des plus hautes d’entre elles afin de se rendre invisible aux yeux d’éventuels passants.

L’attente ne fut pas longue.

Un petit groupe de trois personnages se dirigeaient vers son chêne, en provenance des marécages de Far. Leur attitude semblait montrer qu’ils étaient à la recherche de quelque chose ou de quelqu’un. Leurs vêtements, quoique fortement souillés par les chemins qu’ils avaient empruntés, permettaient néanmoins d’identifier leurs propriétaires comme faisant partie du cartel de Brumebois. Deux d’entre eux étaient plutôt grands, élancés et étaient armés d’arcs d’excellente facture, tandis que le troisième, un homme petit, gros et pratiquement chauve, portait une robe ridicule et manipulait nerveusement un bâton de mage très usagé. Ce dernier personnage menait la troupe. Il était à bout de souffle et paraissait extrêmement agacé.

-Il ne doit pas être loin ! Fouillez encore !

Les archers s’exécutèrent sans broncher. Une poignée de minutes s’écoula, seulement perturbée par les bruits de pas des cartelois. L’un des deux archers était maintenant à moins de trois mètres de Sabbara. En levant les yeux, il ne manquerait pas de la repérer. Calmement, celle-ci resta immobile sur sa branche et bloqua sa respiration. Elle ne savait pas qui ces personnages recherchaient. Probablement un partisan de Galoregor ou de Kaldrass, mais elle ne se faisait aucune illusion. Si elle était découverte, ils n’allaient certainement pas la laisser filer. Elle savait aussi qu’en cas d’affrontement, elle ne ferait pas le poids face à ces trois cartelois visiblement assez aguerris pour sortir sans dommage apparent des terribles marécages de Far. En cas de contact, il faudrait espérer qu’ils courent moins vite qu’elle. Et qu’ils ne soient pas très adroits.

De son côté, le mage enrageait et pestait tout seul mais énergiquement. Il avait le visage rougi par la colère et semblait perdre un peu plus patience à chaque pas qu’il faisait. Sabbara crut également percevoir une note de désespoir dans ses cris aigus. L’idée saugrenue de se le mettre sous la dent lui donna la nausée. Jamais elle n’en voudrait pour se restaurer, fut-il le dernier humain vivant du pays d’Alidhan. A bout de nerfs, il se mit à crier.

-Montre-toi, maraud ! Sale voleur ! Toi et ta guilde de traitres ne méritez pas de porter le blason de Zélandra ! Peu me chaut d’être réprimandé pour avoir occis un cartelois. J’aurai pour le moins l’âme soulagée d’avoir délivré nos terres d’une sale engeance ! Les Lords of Redemption sont des criminels en puissance, une menace pour notre société ! Je ferai personnellement un exemple de vos exécutions ! M’entends-tu, paltoquet ?

Ainsi l’individu recherché était un cartelois ? Quelle ironie. Les alignements s’entre-déchiraient à présent. Sabbara était curieuse de savoir quels crimes les Lords of Redemption en question avaient bien pu commettre pour se faire haïr de la sorte. A moins que ce ne soit un phénomène isolé. Ou un piège ? Un large sourire vint illuminer le visage de la vampire. Cette situation devenait amusante, donc intéressante. Elle était notamment curieuse de voir à quoi ressemblait le dangereux criminel recherché !

Le mage poursuivit ses diatribes insultantes pendant un court moment, puis s’arrêta, essoufflé. Le petit groupe avait dépassé son arbre depuis quelques instants. Ils poursuivaient lentement leurs recherches autour de la route menant à Mérulik. Les hurlements reprirent de plus belle.

-Raaaahh ! J’enrage ! Pour une fois qu’on le tenait ! Maudit soit-il !

Sabbara profita du fait qu’ils s’éloignent pour se redresser sur sa branche, doucement, puis se laissa glisser au sol. Alors qu’elle se réceptionnait silencieusement, deux bras puissants surgirent dans son dos, la tirèrent en arrière et la plaquèrent fermement contre ce qu’elle identifia être un individu en armure. La main gauche de celui-ci se convertit rapidement en bâillon improvisé, pour l’empêcher de crier, pendant que son bras droit la maintenait serrée contre lui.

Pendant un instant, le temps suspendit son vol.

La manœuvre s’était faite avec une rapidité et une discrétion suffisantes pour que le groupe de chercheurs ne se rende compte de rien. Sabbara ne tenta pas de résister. Elle était trop en colère de s’être fait surprendre de la sorte. Comment cet individu en armure avait-il pu se glisser sous son arbre sans qu’elle s’en aperçoive ? Elle ne pouvait pas voir à quoi il ressemblait, mais elle pouvait entendre les battements de son cœur, dont le rythme lent et régulier dénotait un superbe sang-froid. Il se dégageait également de lui une forte vitalité. Appétissante. Très appétissante. Une voix masculine douce et ironique se fit alors entendre, sur le ton du murmure.

"Quand on voit qu’en telle furie l’homme peut se changer,
Pour un malheureux bout de bois habilement subtilisé,
Peut-on raisonnablement toujours s’étonner
Qu’une guerre fratricide dévaste nos contrées ? Ah ah ah !

Vous l’aurez compris, ma dame, je suis loin d’être un saint
Et en vérité, l’on ne peut non plus me qualifier de galant
Aussi, jeune dame, bien que je ne vous connaisse en rien,
Sachez que néanmoins plaisir vous me procurerez en… mourant.
"

La bras droit de l’homme relâcha subitement la pression sur le corps de Sabbara et se dirigea prestement vers un poignard qu’il portait à la ceinture. Profitant de l’occasion, Sabbara mordit la main qui la bâillonnait toujours et parvint à se dégager complètement en effectuant une roulade. Le goût du sang dans sa bouche lui donna la chair de poule et réveilla ses bas instincts. Elle devait boire du sang. Le temps d’un battement de cœur, elle fit volte-face et se jeta sur l’individu. Surpris par la soudaineté de l’attaque, celui-ci fit un pas en arrière en brandissant son poignard, mais Sabbara, plus agile sans armure, parvint à se glisser dans son dos en évitant la lame, à lui saisir les épaules par derrière et à le plaquer tout contre elle. Elle approcha son visage du cou de l’étranger, puis, enfreignant son vœu de silence, lui murmura à l’oreille :

-Monsieur, je ne suis pas aussi habile que vous pour jouer avec les mots, mais jouer avec les humains est une de mes spécialités. Sachez simplement que ce qui les différencie à mes yeux n’est pas la couleur de leur blason, mais le goût de leur sang. Et je dois avouer que le vôtre est particulièrement… suave.

Elle planta alors ses canines dans le cou du guerrier qui se dégagea aussitôt, d’un violent coup de coude. Il était à peine blessé. Sabbara fut projetée en arrière, et elle atterrit lourdement en plein milieu du chemin. Elle se remit rapidement en position d’attaque et planta son regard sur l’étranger. Maintenant qu’elle prenait le temps de l’observer, elle constata que celui-ci était nettement plus grand qu’elle. Ses riches atours indiquaient qu’il n’était pas dans le besoin, sa façon de bouger qu’il n’était pas débutant dans l’art de manier les lames. Il portait un drôle de capuchon qui dissimulait le haut de son visage.

Ils restèrent un instant à se toiser, puis commencèrent à se tourner autour, lentement. Ils s’étaient engagés dans une danse de mort, elle tous crocs sortis, et lui, son poignard à la main. Sabbara ne quittait pas le guerrier des yeux, mais elle était assez lucide pour se rendre compte que ses chances de victoire en combat singulier étaient particulièrement faibles. L’idée de fuir lui effleura l’esprit mais son corps réclamait du sang. De préférence le même que celui qu’elle venait de goûter. Le guerrier affichait maintenant un amusement évident en regard à l’évolution de la situation. Sabbara, contre toute attente, se sentait revivre et trouvait l’instant particulièrement excitant malgré des conditions largement défavorables.

Des cris stridents se firent alors entendre sur la route de Mérulik. Peu après, des flèches enflammées vinrent se planter non loin des combattants. La tension retomba d’un coup. Le guerrier, un grand sourire aux lèvres, rengaina sa dague et fit un étrange petit signe moqueur de la main à Sabbara avant de disparaitre en direction des marécages de Far.

Deux secondes plus tard, celle-ci s’enfuyait à son tour en direction de Nedmor. Elle n’allait certainement pas rester pour combler la frustration des cartelois qui n’avaient pas réussi à capturer le terrible guerrier.

En revanche, elle plaignait l’homme qui allait combler sous peu sa propre frustration de ne pas avoir pu boire davantage de sang lors de ce trop rapide combat.
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Kymaeira
Seigneur de la Rédemption
Kymaeira


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Date d'inscription : 29/05/2007

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MessageSujet: Re: Une rencontre impromptue   Une rencontre impromptue Icon_minitimeJeu 15 Nov 2007 - 19:37

* Bien que la nuit était chaude et quelque peu humide, un vent frais s'abattait dorénavant sur les plaines d'Alidhan. Peut-être était ce du aux éléments à moins que la tension ressentie précédemment c'était dissipée dans l'air ambiant... tout comme les deux individus, enfin deux créatures pour certaines langues. *

* Kymaeira était bien intrigué de cette royaliste n'ayant de rouge que le sang encore chaud, coulant au coin de ses lèvres. Lèvres douces comme du satin mais ayant la férocité d'un loup. Il n'en resterait pas là avec cette vampire. Vampire!? Il ne pouvait croire que de telles personnes vaguaient encore sous cette apparence. Cela faisait bien des années qu'il n'y avait plus de récits et autres comtes sur ces personnes changées, transformées pour la vie. D'ailleurs ces créatures étaient devenues un mythe. Mais il devait s'y résoudre tout mythe prend naissance dans leur réalité. *

* Kymaeira se rendit alors en son campement, caché dans les bois de Cyrosh. sa tente pas plus reluisante que les autres, avait tout de même les joies d'être proche du Ceth. L'écoulement de la rivière sonnait comme une danse apaisante... Mais l'heure n'était pas à se reposer il devait avertir ses compagnons d'armes de sa rencontre nocturne et au passage remplir quelque chope de leur meilleure brassée *

* Cette entrevue avec cette suceuse de sang n'avait fait que retarder Kymaeira. Ils étaient déjà nombreux tablés ensemble et riant. Il manquait encore Borasclat, probablement rendu à dérober de nombreux sacs bien remplis. Cela ne faisait rien, il le tiendrait au courant plus tard.
Ainsi il s'approcha de ses amis et s'assit aux côtés de Casimir et Beowulf déjà présents. Au milieu de ses compères, il aimait se retrouver *



Ah bah je vois que j'ai l'droit à la meilleure des places !! J'ai encore cette branche dans le dos et je suis à côté du vieil alchimiste de service.

Bon trêve de plaisanterie les amis, donnez moi donc une de ces chopines traînant que je puisse rendre âme à mon gosier.



* D'un geste franc, Kymaeira vida son gobelet d'acier *


Mouahhhhhhh !! Shuyen, un autre si tu veux bien ...

Bon la compagniej'dois vous dire que je suis tombé ce soir sur une personne bien bizarre.



Ahhh encore un de ces partisans de l'umc !! Mais ils ont rien de bizarre, ce sont juste des zouaves !!!!


* On pouvait entendre l'ensemble des seigneurs rires aux éclats *


Atthila !! Bon arrête de me faire veux-tu. A ce rythme le soleil sera déjà haut que je vous aurais toujours pas dis ce que j'ai vu dans la forêt de Rommor.

Alos voilà, je crois bien que c'était un vampire. Enfin devrais-je dire une de ces congénères. J'pensais bien que leur race avait disparu mais apparemment il en rest encore au moins un... Croyez moi, à sa force, elle est encore jeune, du moins jeune pour eux mais elle est agile. Peut-être même du niveau de ce bon Bora. Je vous le dis donc, ne dormez que d'un œil cette nuit et les nuits prochaines, je lui ai indiqué la direction de notre campement. Connaissant leur sens olfactif développé, elle devrait me retrouver sans grand soucis...
Bon allez buvons un peu, trop de parlotte n'est pas bon pour notre langue.



* Les compagnons burent abondamment une partie du reste de la nuit avant de s'éteindre tout comme leur torche *
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